Les hommes en présence |
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Le Pape Pie IX (1792-1878)
est élu en 1846 et bénéficie, auprès de la population romaine, d'une grande popularité . Celle ci s'effondre au printemps 1848 par la condamnation du Piémont
pour avoir voulu aider la Venetie et le Milanais contre l'Autriche. Le 15 novembre 1848, le chef du gouvernement du Saint Siège Rossi est assassiné
et les révolutionnaires proclament la République romaine.
Pie IX s'enfuit à Gaete fin novembre 1848. Il revient à Rome le 12 avril 1850 après la venue de l'expédition française de Rome qui a chassé les révolutionnaires.
Il mène une politique de répression et de réaction. Il va perdre les Etats pontificaux le 20 septembre 1870 lors de l'entrée des troupes du Piémont à Rome.
Louis-Napoléon (1808-1873) est un exemple de ténacité. Inconnu, presque sans argent et sans partisans, au milieu de l'indifférence générale, à travers des échecs risibles, il va marcher vers son étoile avec une rigueur déconcertante. En 1830, il se joint aux Italiens insurgés contre le Pape et l'Autriche. Condamné à la prison perpétuelle en 1840 après une tentative de soulèvement, il s'en échappe en 1846 et s'enfuit en Angleterre. Le 17 septembre 1848, il est élu député à l"Assemblée Constituante" qui le porte en derision. Le 10 décembre 1848 Louis-Napoléon est élu triomphalement à la présidence de la République . "Sa candidature date d'Austerlitz" déclare Hugo. Il va gouverner avec la bourgeoisie d'affaire et la noblesse rurale. Les élections à l'Assemblée législative du 13 mai 1849 lui apportent une majorité confortable avec le Parti de l'Ordre. Fort d'une autorité croissante sur le pays, il se joue des uns et des autres avec une grande maîtrise. Il va ainsi abattre la petite bourgeoisie républicaine puis la bourgeoisie monarchiste et recruter les agents de sa politique personnelle : la voie du coup d'Etat du 2 décembre 1851 est bien pavée. Entre temps il aura géré la crise de l'expédition de Rome en rétablissant le pouvoir temporel du pape tout en condamnant la position du Gal Oudinot trop favorable au Pape, qui est rappelé à Paris en août 1849. |
Source : "l'Histoire de France populaire" par H. Martin, 1870. Collection particuliére |
Le général Cavaignac (1802-1857)
a une réputation d'officier libéral, vaguement républicain. Sous la Restauration en 1829, les idées qu'on lui suppose
lui valent une mise en non-activité d'un an. En disgrâce également sous la monarchie de juillet, il est envoyé en Algérie où il devient Gouverneur général
puis député et ministre de la Guerre en mai 1848. Karl Max écrit : "les fusées lumineuses de Lamartine sont devenues les fusées incendiaires
de Cavaignac".Il réprime durement les émeutiers parisiens (du 23 au 26 juin 1848) et est nommé chef du pouvoir exécutif. Il est candidat à l'élection présidentielle
du 10 décembre 1848 mais il est très largement battu par Louis-Napoléon. Il refuse de prêter serment à l'Empire en 1851, en disgrâce
à nouveau, il reste cependant député jusqu'à sa mort en 1857.
Le général Oudinot de Reggio (1791-1863) sert Napoléon 1er ainsi que tous les régimes successifs jusqu'en 1830. Puis il fait campagne en Algérie. Député depuis 1842, il reçoit en 1849 le commandement du corps expéditionnaire de la Méditerranée et prend Rome après un mois de siège (juillet 1849). Désavoué par Louis-Napoléon pour ses position top favorables à Pie IX, il est rappelé en France en août 1849. Il combat le coup d'Etat de Louis-Napoléon et est emprisonné au mont Valérien quelque temps avant de prendre sa retraite. |
Source : "l'Histoire de France populaire" par H. Martin, 1870. Collection particuliére |
Guiseppe Garibaldi (1807-1882). Héros national pour les uns, révolutionnaire et aventurier pour les autres, Garibaldi se retrouve partout où il y a une révolution ou une guerre : en Italie, en Amérique du sud, aux Etats-Unis. En 1849, lors du siège de Rome il commande un corps de volontaires contre les troupes françaises. En 1860, il enlève la Sicile et Naples aux Bourbons et reconnaît Victor Emmanuel roi d'Italie, ouvrant la route de l'unification italienne. En 1867, le corps expéditionnaire français protège le pape un nouvelle fois contre ses ambitions de prendre les États Pontificaux. En 1870, il se bat à coté des Français contre la Prusse et en 1871, il est élu député à l'Assemblée nationale française.... qui n'en veut pas. Il se retire alors en Italie. Retour |