Madame veuve Graterolle établit un mémoire de demande de secours pour remettre en état ses moulins à papier suite à leurs inondations et exerce des poursuites contre le collecteur des impôts de Saint Junien qui souhaite le payement de ses impositions de 1783. Sa demande est transmise au Contrôleur Général à Paris en date du 9 octobre 1783. Son mémoire est évidemment très sombre : « elle a été obligé d'emprunter, elle a affermé à deniers anticipés ses biens, elle a mis en Chetel ¹ tous les bestiaux servent à leurs exploitations elle a épuisé son crédit, sa situation est très critique….. »

A ce mémoire est joint une lettre du contrôleur des impôts de Saint Junien qui rappelle les « grâces » dont a déjà bénéficié la veuve Graterolle : remise d'impôts, réduction à un sol de sa cotte de taille de ses domaines pour cinq ans.
La réponse de Paris en date du 12 février 1784 est brève : « …votre demande n'était nullement fondée….que vous ne pouvez vous dispenser de payer vos impositions …. et que toute autre réclamation de votre part deviendrait inutile »

Les moulins ont été remis en état à une date non connue.
Rappelons que son époux avait un des plus gros patrimoines de Saint Junien en cette fin du XVIII ^e siècle !

Bail à Chetel : contrat de location de bétail. Cette opération était encadrée par un arrêt de Louis XIV, en date du 11 mars 1690, avec obligation de "paffer pardevant notaire"; ce qu'a du faire la veuve Graterolle

Nouveau Code des Tailles, 1766.

Acte notarié non trouvé à ce jour